30 ans ! Modéliser l’espace pour planifier et mieux communiquer (15/30)
Des outils numériques performants pour la représentation du territoire, la lecture du paysage et l’analyse de la distribution d’espèces.
Pour protéger une espèce rare ou menacée, il est primordial de connaître sa répartition et d’évaluer les échanges entre les populations existantes. Après être parti à la recherche de ces espèces sur le terrain, il nous faut quitter les stations d’études pour prendre de la hauteur et considérer l’ensemble d’une région, d’un canton ou d’un pays. Les logiciels de SIG (systèmes d’information géographique) jouent ce rôle de montgolfière et permettent une vue d’ensemble, en liant une observation de terrain à des coordonnées géographiques.
Le bureau Drosera a constitué au fil des années une base de données considérable rassemblant toutes ses observations de terrain. Elle compte plus de 44'000 observations d’insectes, 4'100 batraciens, 15'500 reptiles, 21'000 oiseaux et plus de 21'300 mammifères. Ces données sont renseignées, classées et structurées de manière à pouvoir être utilisées pour des cartes répartition ou de dispersion. Superposées à des éléments du paysage tels que des milieux naturels, des zones de protection ou des constructions, elles offrent une bonne vision de l’état d’une espèce, et des interactions possibles entre ses populations.
Les logiciels de SIG permettent également d’analyser l’impact paysager d’une construction. Grâce à des modèles numériques de terrain (topographie et altitude) et la prise en compte d’éléments occupant le champ de vision tels que les forêts ou les bâtiments, ils évaluent par exemple à quel point un parc éolien, ou des remontées mécaniques, seront perçus par les habitants les plus proches. Les cartes de visibilités produites permettent donc de représenter la réalité de manière objective et de quantifier l’impact paysager depuis différents points de vue. Ces cartes fournissent une bonne base à la décision et permettent d’optimiser le projet si besoin (changement d’emplacements, plantation d’un rideau d’arbres, etc.).
Un autre atout de ces logiciels réside dans la représentation 3D qui permet une meilleure description et communication d'un projet, comme par exemple la visualisation 3D du bassin de retenue collinaire de Moneyeu à Bruson (Val de Bagnes). Nos collaborateurs Antoine Stocker et Henri Guanzini suivent attentivement l’évolution de ces outils numériques, et permettent au bureau Drosera SA d’acquérir de nouvelles compétences dans ce domaine et de proposer des analyses paysagères pointues.
Continuez à parcourir le paysage à nos côtés, à pied ou à vélo, et découvrez nos compétences en matière de mobilité.