Infrastructure écologique : un réseau pour la biodiversité

Face au déclin continu de la biodiversité et aux risques qui y sont liés, un regain d’engagement des pouvoirs publics s’impose. Au plan national, la Confédération et les cantons doivent donc promouvoir ensemble et rapidement le développement de ce que l’on appelle l’infrastructure écologique. L’infrastructure écologique fournit à la nature un réseau d’aires centrales et d’aires de mise en réseau de grande qualité, judicieusement réparties dans l’espace.

L’infrastructure écologique se compose d’aires centrales et d’aires de mise en réseau aux périmètres définis et garantis par des dispositions légales ou d’autres instruments efficaces.

Aires centrales (AC)

Surfaces dédiées à la protection des milieux et des espèces. Elles offrent des habitats suffisamment vastes et de haute qualité aux communautés ou aux populations d’espèces. Elles servent de centres de reproduction, de développement et de dispersion pour les populations (sources) des espèces présentes.

Aires de mise en réseau (AMR)

Surfaces de haute valeur écologique qui permettent la mise en réseau fonctionnelle des aires centrales (vert foncé). La connexion au sein et entre les différents milieux et populations doit être favorisée ou rétablie par des aires de mise en réseau (vert clair) de grande qualité. Celles-ci assurent la liaison entre les aires centrales ainsi que leur connexion avec les aires protégées des cantons ou pays voisins.

Dans sa "Stratégie Biodiversité Suisse", la Confédération a posé les bases de la création d’une infrastructure écologique. En s’appuyant sur les objectifs d’Aichi (Convention sur la diversité biologique, CDB), le Conseil fédéral a formulé l’objectif suivant dans le cadre de sa stratégie pour la biodiversité : délimiter comme aires centrales au moins 17 % du territoire national.

Le bureau Drosera Ecologie Appliquée SA a été mandaté par les Cantons du Valais (SFNP) et de Fribourg (SFN) pour élaborer la démarche de mise en œuvre et l’élaboration de leur planification cantonale de l’infrastructure écologique.

Dans un premier temps, il a s’agit de compiler toutes les géodonnées existantes sur le territoire donné, et de hiérarchiser et prioriser ces informations. Cette étape a permis de classifier ces surfaces en aires centrales ou de mise en réseau, en fonction de leurs valeurs existantes et/ou potentielles.

Dans un second temps, de nombreuses analyses de cette infrastructure écologique ont été nécessaires, afin de s’assurer de la fonctionnalité du réseau, et ainsi que le compléter avec les couloirs de dispersion permettant de décloisonner des zones centrales.