30 ans ! Qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes? (13/30)
Monitoring et protection des reptiles.
Lorsqu’on nous dit reptiles, nous pensons souvent au cobra royal d’Asie, aux crocodiles ou encore aux légendaires dragons. Nous avons souvent tendance à oublier que nous côtoyons régulièrement dans nos contrées des espèces tout à fait inoffensives telles que l’orvet, le lézard des murailles ou encore la cistude d’Europe, unique espèce de tortue indigène de Suisse. En Suisse, 16 espèces de reptiles ont été décrites et sont protégées par l’Ordonnance fédérale sur la protection de la nature (OPN). Parmi elles, seules 2 espèces sont venimeuses - les vipères aspic et péliade – reconnaissables à leurs pupilles verticales similaires à celles des chats. Le canton du Valais est, avec le Tessin, le canton suisse le plus riche en nombre d’espèces présentes (12 espèces indigènes).
Depuis plusieurs années, nous sommes actifs comme bureau conseil dans le cadre de projets de conservation et monitoring de reptiles. Nous sommes par exemple responsables de la coordination générale et d’une partie des relevés de terrain de l’inventaire des reptiles du Valais, projet cofinancé par le Service des forêts, des cours d’eau et du paysage (SFCEP) et l’OFEV. Ce projet vise à compiler les données existantes, compléter ces observations par des relevés de terrain, suivre les populations et définir des mesures de conservation des reptiles sur le long terme (amélioration de l’habitat et des liaisons biologiques).
Nous suivons également certaines populations de reptiles dans des biotopes à reptiles d’importance nationale (BRIN). Dans certains cas, des mesures de translocation sont nécessaires afin d’éviter les impacts sur des populations existantes en conflit avec des projets de construction.
Deux collaborateurs du bureau, Nicolas Dulex et Florian Dessimoz, ont également obtenu le certificat de compétences visé à l’art. 85, al. 3, OPAn pour détenteur d’animaux sauvages, notamment indispensable dans le cadre du maintien en captivité temporaire de vipères.
Comme pour les batraciens, le bureau compte un correspondant régional, représentant le Centre de coordination pour la protection des amphibiens et reptiles de Suisse (KARCH). Il s’agit de Florian Dessimoz qui répond, conseille et intervient en Valais central pour toutes questions liées aux reptiles.
Pour la prochaine News, venez compter fleurette avec nous dans le cadre d’un inventaire botanique.